d'après Thierry Faure David-Nillet
Aux siècles derniers, l’art héraldique tenait une place considérable dans l’éducation des nobles et il n’était pas de bourgeois qui n’en eût une peinture.
Quant aux artistes, peintres, graveurs, sculpteurs, architectes, dessinateurs, céramistes, brodeurs, etc., la connaissance de cet art leur était indispensable.
Car alors on représentait des armoiries partout et sur tout : les relieurs en ornaient le plat des volumes, les carrossiers en faisaient peindre sur les équipages qui sortaient de leurs ateliers, elles figuraient à l’angle gauche supérieur des portraits peints à l’huile, elles se montraient au bas de la gravure dédiée à un grand personnage, les boutons des livrées, les housses des chevaux, les dossiers des fauteuils, les cadres, l’argenterie, les bijoux, tout était aux armes du possesseur noble ou bourgeois.
C'est une erreur de croire qu'elles ont été: l'apanage exclusif de la noblesse: les bourgeois portèrent des armoiries dès qu'ils constituèrent une force de l'État, entre la noblesse et le peuple. Les villes, les communautés, les corporations en eurent également.
Non seulement ce qui figure dans le corps de l’écu, mais aussi tout ce qui l’accompagne à l’extérieur : casques, cimiers, couronnes, lambrequins, supports tenants, listels, chapeaux, toques, crosses, mortiers, cordelières. Tout cela doit avoir une forme déterminée et sert à indiquer les fonctions, les dignités, aussi bien celles qui existaient sous l’ancienne Monarchie que celles qui furent octroyées par l’Empire.
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