Les cahiers d'Hostiaz (2012)

Il y a des hommes pour qui rien n'est impossible : Jean Nigoul est de cette espèce. Né d’une famille ariégeoise-corrézienne, après avoir passé son enfance à Clermont-Ferrand, il arrive à Hostiaz en 1978. Il y introduit l'élevage des agneaux, pratique que les anciens avaient toujours considérée comme irréalisable et qui prospèrera sur ce Causse du jura. Il exercera deux mandatures et demie comme premier représentant de la commune de 1995 à 2009, au cours desquelles son action a ouvert Hostiaz au monde extérieur et à la modernité.

Dans ce petit enclos de la montagne bugiste qui n’avait pas d'histoire, Jean Nigoul va découvrir, au contraire, l'existence d'un passé riche en événements et en émotions. Il remonte alors la longue route de la mémoire au prisme des témoignages des anciens et part à la recherche des archives disparues depuis l’hostarium d'origine jusqu'à la période contemporaine : tache énorme car, pour jean Nigoul, il ne s'agissait pas de rédiger une modeste monographie de village mais de reconstituer une histoire globale de la société villageoise au travers des faits et des mentalités. Il lui fallut maitriser les arcanes de la science historique, s’exercer à l’analyse et la synthèse, redécouvrir les chronologies, s’initier à la démographie, à la sociologie et à bien d'autres sciences et techniques utiles pour l’histoire, mais au bout des années le résultat est bien concret : huit beaux cahiers foisonnant de documents, de cartes, de tableaux, d'archives inédites, de copies manuscrites, de photographies d'autrefois exceptionnelles dans leur authenticité : bref tout un monde ressuscité.